Cette année encore, le dimanche sans voiture a rencontré un franc succès auprès des Bruxelloises et des Bruxellois.

Si, pour rappel, les premières éditions de cette manifestation de la mobilité alternative ont connu quelques réticences, force est de constater qu’aujourd’hui, cet événement est devenu incontournable et est attendu chaque année par l’ensemble de la population de la Région. Organisé depuis 2002, le dimanche sans voiture constitue le point d’orgue de la Semaine européenne de la mobilité. Il permet aux Bruxellois, mais également aux non-Bruxellois, de se réapproprier la ville, une ville libérée, le temps d’une journée, du trafic et de la circulation automobile.
Ainsi, nos concitoyens ont pu, ce 22septembre, vivre et ressentir la ville autrement: joyeuse, avec des rues pleines d’enfants ravis de pouvoir circuler, de pouvoir jouer librement et en toute sécurité dans un espace public dégagé du bruit, de l’encombrement, du stress et de la pollution liés à la circulation automobile.

La journée sans voiture a, ainsi, un impact non négligeable sur la qualité de l’air. Lors de cette édition, une baisse significative de la plupart des polluants liés à la circulation automobile a été constatée à Bruxelles par rapport aux autres dimanches de l’année. Enparticulier, la station de mesure Arts-Loi -où la pollution de l’air est habituellement la plus importante de la capitale-a enregistré les mesures de dioxyde d’azote les plus basses de l’année. De plus, la journée sans voiture est également l’occasion, pour une part significative de Bruxellois, de modifier leurs habitudes de déplacements et de privilégier des modes de déplacement actifs ou les transports publics. Ainsi, le nombre de voyages enregistrés sur les réseaux de la STIB ou de la SNCB -certes gratuits pour l’occasion-est nettement plus élevé qu’un dimanche habituel.

Cet événement a donc également une portée éducative, puisqu’il permet de démontrer aux automobilistes que d’autres modes de déplacement sont possibles pour circuler dans notre capitale.
Cette belle journée offre donc de nombreux avantages:
– elle nous rappelle à quel point, le reste de l’année, une part trop importante de l’espace public bruxellois est occupée par des véhicules individuels, au détriment des transports en commun,des modes de transport actifs et d’autres possibilités plus conviviales, égalitaires et qualitatives d’utilisation de cet espace; -elle nous permet de prendre conscience des conséquences environnementales (bruit, pollution, etc.) des déplacements en voiture;
– elle nous permet de nous réapproprier l’espace public et nous offre une vision différente de la ville.

Mme la ministre, quelle évaluation faites-vous de cette journée sans voiture?
Les conclusions tirées de cette évaluation seront-elles prises en compte lors des prochaines éditions?
Le gouvernement évalue-t-il actuellement la possibilité de multiplier le nombre de journées sans voiture au cours de cette législature?
L’organisation d’une journée sans voiture un jour de semaine figure-t-elle parmi les options étudiées?
À chaque édition de la journée sans voiture, de nombreux véhicules circulent malgré tout sans dérogation.
Des amendes ont-elles été dressées aux contrevenants ou ces derniers ont-ils été sanctionnés d’une autre façon?

Mon intervention complète et la réponse du Ministre ici:
191015 – Journée sans voiture