Le vendredi 4octobre, à l’occasion de la Journée mondiale des animaux, le Groupe d’action dans l’intérêt des animaux (GAIA) a présenté aux députés bruxellois ses priorités dans le domaine du bien-être animal pour cette législature.

À cette occasion, l’association de protection des animaux a réalisé un sondage auprès de 901 Bruxelloises et Bruxellois, afin de connaître leurs priorités en la matière. Cette étude nous apprend que la cause animale occupe une place de plus en plus importante dans le cœur de nos concitoyens. Elle arrive en effet en dixième position dans les préoccupations des habitants de notre Région, au point de devancer des thèmes tels que la propreté publique ou encore le tourisme.

Par ailleurs, 77% de ces Bruxellois estiment qu’il faut taxer l’usage des animaux de laboratoire, et 86% des sondés se prononcent en faveur de l’interdiction des expérimentations sur les singes, les chiens et les chats. Enfin, près de neuf sondés sur dix soutiennent qu’il faut interdire complètement les expérimentations animales pour les produits ménagers.

En Belgique, on estime que plus de 538.000 animaux sont utilisés chaque année pour la recherche scientifique en tant qu’animaux de laboratoire. Ceux-ci sont soumis à toutes sortes de tests, allant de l’étude detoxicité à la recherche fondamentale. En Région bruxelloise, six centres ont actuellement recours à ce genre d’expérimentations.

Conformément à la législation européenne, l’expérimentation animale est strictement réglementée dans notre Région. Vous avez récemment annoncé dans la presse votre intention de créer un code du bien-être animal et d’encadrer davantage l’utilisation des animaux de laboratoire pour la recherche scientifique, ce dont nous nous réjouissons.

Il ne fait aucun doute que l’expérimentation animale en laboratoire cause des souffrances. Elle est déjà interdite pour tester des produits cosmétiques ou leurs ingrédients. Une étape supplémentaire serait de l’interdire également pour les produits ménagers et leurs ingrédients.

En ce qui concerne la recherche médicale, la situation est plus complexe. Des scientifiques plaident pour son maintien, arguant qu’elle est nécessaire pour la santé humaine et animale. Sans l’expérimentation animale, notre société serait privée de nombreuses découvertes qui ont permis une amélioration fulgurante de la médecine contemporaine. Ainsi, dans une tribune de 2017, 400 chercheurs de la communauté scientifique rappellent que 70% des prix Nobel de médecine ont pour base l’expérimentation animale.

M.le ministre, quelle réponse apportez-vous aux Bruxellois qui demandent la fin de l’expérimentation animale? En particulier, êtes-vous prêt à l’interdire pour les produits ménagers et leurs ingrédients?

Avez-vous déjà entamé les réflexions sur la façon d’atteindre l’objectif du gouvernement bruxellois visant une diminution drastique de l’utilisation d’animaux de laboratoire?

Comment vos services procèdent-ils pour mettre en œuvre les contrôles dans les laboratoires utilisant des animaux?

Mon intervention complète et la réponse du Ministre ici:
191007 – Expérimentation animale en Région bruxelloise