Début octobre, l’Institut Vias a publié son traditionnel baromètre de la sécurité routière, qui offre une vision globale et des données chiffrées concernant les accidents corporels et les victimes sur les routes belges au cours de l’année écoulée. Cet instrument de mesure est un outil indispensable pour orienter efficacement la politique nationale et régionale en matière de sécurité routière.

Si nous pouvons nous féliciter de voir que le nombre de décès liés aux accidents de la route diminue légèrement dans la capitale, passant de neuf à huit tués, il n’en va pas de même pour le nombre total de victimes de la route qui, contrairement aux autres Régions, ne diminue pas.

Pire, le nombre d’accidents impliquant des cyclistes sur le territoire de la Région deBruxelles-Capitale a augmenté de près de 16% si l’on compare les six premiers mois de 2018 et ceux de 2019.

La sécurité routière est un sujet particulièrement important pour les écologistes. Si nous souhaitons favoriser les modes de transports actifs, comme le vélo, nous nous devons de redoubler d’attention quant à la sécurité de ces usagers. Rappelons à ce titre qu’au niveau national, les cyclistes constituent la seconde catégorie d’usagers les plus soumis au risque d’accident, juste derrière les motards.

D’après une étude du Groupe de recherche et d’action des cyclistes quotidiens (Gracq), on dénombre presque autant d’accidents sur les voiries régionales que sur les voiries communales. Étant donné que les voiries régionales ne représentent que 19% du réseau, cela signifie que le risque d’accident y est plus élevé. Il s’agit des voiries sur lesquelles la circulation est aussi généralement plus dense et la vitesse plus importante.

Par ailleurs, le Gracq a pu démontrer que certains axes étaient plus accidentogènes que d’autres. Généralement, ce sont ceux où la densité de la circulation automobile s’ajoute à d’autres problèmes, tels que la présence de stationnement en double file, des rails de tram ou encore la vétusté du revêtement routier.

Pouvez-vous expliquer l’augmentation des accidents impliquant des cyclistes durant les six premiers mois de 2019 par rapport au même semestre en 2018? Existe-t-il potentiellement un effet de la présence de vélos, trottinettes et autres engins de micromobilité partagée (cyclistes moins expérimentés, partage des pistes cyclables avec les trottinettes, etc.)? Dans quelle catégorie d’usagers du rapport de Vias les utilisateurs de trottinettes sont-ils repris? Quels moyens pouvez-vous mettre en œuvre pour améliorer la sécurité des cyclistes dans notre Région?

Mon intervention complète et la réponse de la Ministre ici:
http://www.parlement.brussels/weblex-quest-det/?moncode=143526&base=1&taal=fr